Selon les prévisions, l’économie du métavers atteindra 12 billions de dollars d’ici 2030 – les institutions financières ont déjà commencé à explorer ses possibilités et les bénéfices qui en découlent. J.P. Morgan est l’un des premiers à avoir pris le flambeau ; la banque a récemment ouvert le salon Onyx à Decentraland, l’un des mondes virtuels les plus populaires.
Le paiement des actifs numériques sera la clé de la création d’une expérience utilisateur sans faille. Pour assurer un commerce virtuel fluide, chaque environnement numérique, ainsi que le métaverse dans son ensemble, doit disposer de sa propre économie numérique et des méthodes de paiement robustes sont la clé d’un méta-espace pleinement opérationnel.
Principaux piliers des paiements – sécurité et familiarité
Dans la vie réelle, le secteur financier a déjà fort à faire lorsqu’il s’agit de maintenir la sécurité. L’année 2021 a été impitoyable et le nombre de cybermenaces ne cesse d’augmenter tout au long de l’année. En 2022, le secteur devra faire face aux mêmes défis, voire à des défis encore plus importants. Étant donné que le secteur en ligne est déjà exposé à des cyber-attaques sans fin, le problème ne fera que s’aggraver dans le métaverse.
Selon moi, la crédibilité de tout ce monde virtuel dépendra en grande partie de la mise en place d’une sécurité à la pointe de la technologie, ce qui vaut également pour les paiements.
La loi européenne impose une authentification à deux facteurs pour toutes les transactions en ligne et les paiements sans contact au sein de l’UE, afin de créer un niveau de sécurité supplémentaire.
Il est également à noter qu’il est probable qu’un nombre important d’utilisateurs du Metaverse n’auront pas de solde en crypto-monnaie, même si les méthodes de paiement basées sur la blockchain devraient dominer.
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Il y a de fortes chances pour que les utilisateurs veuillent simplement faire leurs achats avec leurs cartes ou d’autres méthodes connues. La familiarité sera essentielle, car les utilisateurs devront être en mesure de reconnaître un fournisseur de méthodes de paiement avant de lui confier des données de transaction sensibles – c’est donc le bon moment pour les fintech établies de planter leurs drapeaux dans le métavers.
Les banques ciblent l’immobilier virtuel
L’espace virtuel pourrait contribuer à combler davantage le fossé entre les banques et leurs clients, pour lesquels il ne serait plus nécessaire de se rendre dans une agence bancaire physique. Au lieu de cela, ils pourraient vivre la même expérience interactive dans le métaverse. Je ne pense toutefois pas qu’il s’agisse du principal domaine sur lequel les banques souhaitent capitaliser.
Les gens n’associent généralement pas la gestion des affaires financières à une activité de loisirs, et quand on voit comment les banques ont commencé à proposer des rendez-vous en ligne, je ne vois pas ce domaine s’imposer. Au lieu de cela, les banques traditionnelles pourraient profiter de l’occasion pour financer et faciliter les échanges au sein du métaverse avec les propriétés numériques.
Les terrains virtuels sur Decentraland ont connu une croissance rapide de leur valeur, lors de la première vente aux enchères, une parcelle coûtait 20 dollars. En 2021, les ventes se sont élevées en moyenne à 6 000 dollars et début 2022, le prix est passé à 15 000 dollars. L’année dernière, des parcelles d’une valeur de 501 millions de dollars ont été vendues sur les quatre grands Metaverse, et si le rythme actuel se maintient, on pourrait atteindre près d’un milliard de dollars en 2022.
L’espace virtuel est un actif incroyable, et je ne serais pas surpris qu’il soit financé par des banques à l’avenir.
